mardi 14 mai 2013

Chili, 2 jeunes Mapuches en procès pour terrorisme

Procès pour terrorisme 
contre deux jeunes Mapuches

Et l’histoire des persécutions contre le jeune Juan Patricio Queipul Millanao

Par l’équipe de communication de la Communauté Autonome de Temicuicui - Traduction de Libres Amériques

Lancement du procès contre 2 jeunes Mapuches accusés en vertu de la loi sur le terrorisme : Lundi 13 mai, 2013 à 9 heures du matin, au Tribunal de la ville de Victoria, a commencé l’audience de préparation contre les mineurs, Juan Patricio Queipul Millanao et Luis Marileo Marileo Cariqueo, deux des quatre mineurs qui ont été déférés en vertu de la Loi Antiterroriste par le Procureur du Chili (le ministère public). Ces 2 jeunes sont membres des communautés autonomes mapuches de Temucuicui et de Cacique José Guiñon.

Deux mineurs sont accusés dans l'affaire dénommée "Peaje Quino" survenue en 2009 et pour laquelle le procureur avait inculpé un total de 9 Mapuches avec comme charges : association illicite de terrorisme, homicide terroriste réitéré, vol avec intimidation et incendie ; 7 adultes avaient été  acquittés (à ce sujet) après le jugement prononcé par le Tribunal Pénal de la ville d’Angol (Région d’Araucanie), dossier Nº 58-2012.

Histoire des persécutions sur le mineur Juan Patricio Queipul Millanao

Il faut se rappeler que ce mineur dispose d’un historique de faits faisant de lui la victime d’événements violents de la part des polices de recherches et des carabiniers, le poussant jusqu’à se déclarer clandestin.

En 2006, alors que Juan Patricio se promenait avec un autre enfant de son âge (11 ans), quand ils entendirent des tirs nourris attaqués leur communauté, ils ont couru apeurer dans les collines pour éviter d'être touché par les balles des forces spéciales, se perdant de longues heures dans la nuit, dans un état de santé précaire et des problèmes d'hypothermie.

Plus tard, le mardi 30 novembre 2007 à 17 heures environ, quand il avait 12 ans, il a été admis aux soins d’urgence de la ville d’Ercilla avec sept impacts dans son corps, des projectiles tirés par la police avec des fusils anti-émeutes, Juan Patricio a été touché à la poitrine, les jambes et les mains alors qu’il ramenait les animaux de sa famille au sein d’un terrain appartenant à la Communauté « Ignacio Queipul Millanao ». Malgré la gravité de ses blessures, la police l’a abandonné sur place.

L'incident le plus grave a eu lieu dans la matinée du jeudi 4 décembre 2008, lorsque des membres de la police judiciaire ont arrêté le garçon et son cousin dans les collines de l'ancienne ferme Alaska et l’ont transporté jusqu’à la ville de Traiguén, où Juan Patricio a passé deux jours et une nuit, sans que sa famille ne soit prévenue en temps opportun par la police, et pas plus qu’il n’a été raccompagné à son domicile. Une fois libre, le mineur (de 13 ans) à raconter que la police l’avait rué de coup de pieds au sol, dans les côtes et l'estomac. Par la suite, ils lui ont bandé les yeux.

Dans ce dernier épisode, son oncle le « Lonko » Victor Queipul, et sa Communauté ont déposé un recours devant la Cour d'Appel, que la Cour de Temuko a rejeté, mais elle a reconnu de graves contradictions entre les actions et les policiers et le ministère public.


A suivre !

Source : le blog ADKIMVM