vendredi 17 mai 2013

Amériques latines, de Kirchner à Castro les gauches latines

De Kirchner 
à Castro : 
les gauches latines 




Par Florian Delorme

Dans le cadre de l'émission de Florian Delorme "Cultures monde" de France Culture une série de 4 émissions sur les gauches latines : De Kirchner à Castro. "Cultures Monde se veut une émission d’abord et avant tout culturelle au sens où elle tente de saisir les différences entre ces cultures qui s’entrechoquent, se frictionnent, dans le grand maelstrom de la mondialisation… Que peut-on apprendre de cette diversité culturelle ? Que disent les expériences étrangères ? Et surtout, que nous révèlent-elles de l’esprit des hommes et des peuples…" Tous les liens pour écouter les 4 émissions en ligne...

 (1/4) - Les racines idéologiques

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Au tournant des années 2000, l’Amérique latine a connu une vague d’élections présidentielles qui ont mis à la tête de nombre de pays des responsables de gauche: Hugo Chavez au Venezuela en 1999, Lula au Brésil en 2002, Nestor Kirchner en argentine en 2003 (puis sa femme, Cristina, en 2007), Michelle Bachelet au chili en 2005, Evo Morales en 2006 en Bolivie, Rafael Correa en 2007 en Equateur, José Mujica (ex guérillero élu président de l’Uruguay en novembre 2009) etc.

Si l'on peut interpréter ce nouveau cycle politique comme une forme de rejet du néolibéralisme, ce basculement à gauche est pourtant plus complexe qu’il n’y paraît et mérite d’être analysé. En effet, quoi de commun entre la révolution bolivarienne de Chavez, le néo-péronisme de Cristina Kirchner, le social-libéralisme de Michelle Bachelet, le mouvement paysan-indigène de Morales ou encore le projet du Parti des travailleurs brésiliens créé par Lula dans ce brésil dirigé aujourd’hui par son héritière, Dilma Roussef.

Invité(s) :
  • Franck Gaudichaud, maître de conférences en Civilisation hispano-américaine à l’Université Grenoble 3.
  • Valter Pomar, membre de la direction nationale du Parti des Travailleurs brésilien (partido dos Trabalhadores) et secrétaire général du Forum de Sao Paulo.
  • Dario Rodriguez, chercheur franco-argentin, professeur à Sciences-Po Poitiers, auteur d’une thèse sur la démocratie et la représentativité en Argentine.

(2/4) - La boussole cubaine

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L’année dernière, Cuba avait été au centre de toutes les discordes lors du sommet des Amériques à Carthagène (Colombie). Cette rencontre des chefs d'État des 34 pays d'Amérique du Nord, Amérique centrale et d'Amérique du Sud avait remis sur la table la question de la réintégration de Cuba dans l'Organisation des États Américains dont elle avait été exclue en 1962 pour cause de virage marxiste-léniniste. En décembre dernier, Chavez avait envoyé un message à ses homologues de la Communauté des Etats latino-américains (créée en 2010) réunis en sommet au Chili: « l’Amérique latine et les caraïbes disent aux Etats-Unis d’une seule voix que toutes les tentatives pour isoler Cuba ont échoué et échoueront ».  

Invité(s) :
  • Janette Habel, maître de conférences à l'Institut des hautes études d'Amérique latine, spécialiste de Cuba.
  • Frédéric Louault, professeur en science politique à l’Université Libre de Bruxelles, membre du bureau exécutif de l’Observatoire Politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (OPALC) et Président du Groupe de Recherche interdisciplinaire sur le Brésil (GRIB).
  • Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l'Iris, spécialiste de l'Amérique latine et de l'Espagne

(3/4) - Les modèles économiques en question

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La gauche gouverne la majeure partie des pays d'Amérique du sud depuis une dizaine d’années (1999 pour le Venezuela, 2003 pour le Brésil, 2005 pour l’Uruguay et la Bolivie, 2007 pour l’Equateur). Quel est le bilan économique de cette décennie de gouvernements de gauche? Surtout, quels sont les modèles économiques de ces gouvernements qui se revendiquent tous de la gauche, mais à l’évidence, s’inscrivent dans des sensibilités différentes ?

 Invité(s) :
  • Sébastien Velut, géographe, Directeur de l'Institut des hautes études de l'Amérique latine et Professeur à l'Université de Paris Sorbonne nouvelle
  • Luis Bértola, économiste à l'Université de la République, à Montevideo, Uruguay.
  • Carlos Quenan, économiste à l'IHEAL.

(4/4) - L’épreuve indigène

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Aujourd’hui, le pays le plus avancé en matière de droits des peuples indigènes est la Bolivie. L’élection d’Evo Morales – homme de gauche s’il en est - en étant le signe le plus révélateur. Il remporte l’élection présidentielle en 2005 alors qu’il est à la tête d’un parti qu’il a créé: le MAS (Le Mouvement vers le socialisme - Instrument politique pour la souveraineté des peuples) Morales est issu d'une famille pauvre de paysans amérindiens, issu du peuple Aymara. Il fut obligé d’arrêter l’école pour gagner sa vie (il fut peintre, boulanger, maçon etc.) et son arrivée au pouvoir fut un signe fort – dans toute l’Amérique latine - pour la reconnaissance des droits des peuples indigènes.

Invité(s) :
  • Laurent Lacroix, post-doctorant au sein de l'équipe Scales of Governance & Indigenous Peoples (programme ERC SOGIP, IIAC/LAIOS - EHESS), chercheur associé au Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques (CREDA, UMR 2772), président de la Bolivian Studies Association.
  • Patrick Bard, photojournaliste et romancier
  • Matthieu Le Quang, chercheur à l'Institut des Hautes Etudes Nationales de Quito, Equateur.