mercredi 24 avril 2013

Saint-Domingue, des mllliers de binationaux sans papiers

 De jeunes haïtiens-dominicains revendiquent leur droit 
à une identité juridique
en République Dominicaine

Par Pamela Martínez Achecar · Traduction par Abdoulaye Bah

Environ 50 jeunes de Saint-Domingue, garçons et filles d'ascendance haïtienne, organisés dans le Mouvement Reconoci.do [1], ont défilé de la cathédrale San Pedro de Macoris au Palais national à Santo Domingo pour demander la restitution de leurs papiers, et, donc, de leur nationalité dominicaine, qui leur ont été enlevés arbitrairement par la décision administrative R12 par la Commission électorale centrale (JCE) en 2007.

Les manifestants ont dénoncé les abus et les incohérences de la JCE, qui veut envoyer entre 19 000 et 22 000 dossiers au ministère de l’Immigration (DGM), et les transfere par décision unilatérale de l'état civil au registre de l’immigration sans aucune enquête.

Dans l'article “UnÉtat qui se fait mal“ [es], publié sur son blog, la militante Gloria Amézquit a dit :
 
Le fait que la population dominicaine d'origine haïtienne ne soit pas enregistrée symbolise différents problèmes qu'a la République dominicaine en matière de droit à un nom et à une nationalité.

De nombreux partisans se sont réunis sous le hashtag #LevantaTuVoz  (hausse ta voix) sur Twitter en maintenant une couverture constante des événements à travers le compte officiel @Reconoci_do .

La marche a commencé à 8 heures de San Pedro de Macoris, après avoir été bénie par le Père Luis Antonio, curé de la cathédrale de l’apôtre Saint Paul, d'où ils sont partis en direction de Santo Domingo et le vendredi 12 avril, au Palais national, les jeunes concernés ont exigé  du président Danilo Medina, une déclaration puisq'il a été le premier candidat à la présidence à promettre lors de la campagne électorale avant son élection que le problème des dominicains d’ascendance haïtienne serait dans son programme.

La jeunesse a lancé un appel aux mouvements sociaux, aux églises, aux syndicats, aux artistes, aux politiciens, aux athlètes et à la société en général à se joindre à la marche:

“Le respect de nos droits est une garantie que les droits de chacun seront respectés. La JCE doit nous rendre nos papiers“, ont déclaré les organisateurs.

Tout au long du parcours, la marche a été surveillée par des agents de police et une ambulance.
 
Note :

(1) Movimiento Reconoci.do [en espagnol]


Source : Global Voices