lundi 18 février 2013

Amérindiens, le ciel n'est pas tombé sur leurs têtes !

Pas d’astéroïde apocalyptique 
pour les Amérindiens 
de la Préhistoire ?
 


Par Frédéric Belnet

Publiant ses travaux dans la revue Geophysical Monograph Series, une équipe internationale rejette l’hypothèse - récurrente - selon laquelle une catastrophe d’ordre cosmique serait à l'origine de la disparition non élucidée de la civilisation préhistorique nord-américaine dite "de Clovis", il y a environ 12.000 ans.  

La culture Clovis est une paléo-indienne qui doit son nom à la ville de Clovis, au Nouveau-Mexique, où les premiers vestiges (des outils de pierre) en ont été trouvés. Elle est apparue vers -13 000 ans pour, semble-t-il, disparaître vers -12 ou -11.000 ans. 

Aujourd'hui, c’est l’une des plus anciennes cultures connues du continent nord-américain - et des plus étudiées par les archéologues locaux.

Toutefois, les causes de la disparition de cette population restent floues bien qu'ils existent plusieurs hypothèses, dont une vient tout juste d'être démentie. 

Des chercheurs de la Royal Holloway University de Londres, des Sandia National Laboratories (principaux laboratoires nationaux du département de l'Énergie aux États-Unis) et de 13 autres universités européennes et américaines, ont en effet réfuté la théorie selon laquelle ce serait un grand impact ou une explosion d’origine spatiale, responsable d’un brutal changement climatique, qui aurait mis fin à la culture Clovis.

Les auteurs de la nouvelle étude affirment qu'aucun cratère d'impact de taille appropriée, aucun matériau ou autre élément caractéristique d’un cataclysme, dans les sédiments, n’a été mis en évidence pour la période concernée. 

Ils ont également estimé que les échantillons présentés à l'appui de la thèse d'un impact étaient contaminés par des matériaux modernes, et qu'aucun modèle physique ne pouvait la soutenir.

"Cette hypothèse a atteint le statut de ‘zombie’ : chaque fois que nous sommes en mesure d’en montrer les défauts et que nous pensons qu'elle est ‘morte’, elle réapparaît avec de nouveaux arguments, tout aussi insatisfaisants. 

Espérons que les nouvelles versions de cette théorie seront donc plus soigneusement examinées avant leur publication", conclut le Pr Andrew Scott, du Département des sciences de la Terre à la Royal Holloway


Source : MaxiSciences