dimanche 30 septembre 2012

Brésil-Astolm, une réserve menacée et familles expulsées

La multinationale Alstom :
L’acteur français 
contre nature au Brésil ?

 


Par Forcem e Couragem et ci-contre : Baixo Iguaçu, sur la rivière Iguaçu

Alstom (1) a signé un contrat avec Neoenergia, l’un des principaux opérateurs privés du Brésil pour la fourniture de 3 turbines hydrauliques Kaplan, des alternateurs, du système de protection, du contrôle-commande, ainsi que de tous les équipements hydromécaniques et de montage destinés à la centrale hydroélectrique de Baixo Iguaçu. Ce contrat, qui inclut aussi les équipements hydromécaniques et de levage, s’élève à près de 160 millions d’euros, dont 110 millions pour Alstom.


Cette centrale hydroélectrique, installée sur la rivière Iguaçu, dans l’État du Paraná, utilisera pour la première fois au Brésil le plus grand modèle de turbines verticales de type Kaplan, avec une capacité de production de 350 MW. 

La mise en service de la première unité est prévue au deuxième semestre 2015. 

L’ensemble des composants électromécaniques fournis par Alstom seront produits à Taubaté (État de São Paulo), où le groupe dispose de l’une de ses plus importantes usines de fabrication d’équipements hydroélectriques au monde, destinés au marché régional et à l’exportation.

La centrale de Baixo Iguaçu, à faible hauteur de chute (15,7 mètres), sera capable de produire de l’électricité tout au long de l’année quel que soit le débit du fleuve, tant en périodes d’inondations  que lors des saisons sèches.

L’estimation du projet: 360 familles seront touchées et certainement invitées à déménager...

La rivière Iguaçu (ou Iguazú en espagnol) est un affluent du río Paraná à la triple frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay. 

 Son nom provient de la langue Guarani qui signifie « grandes eaux ». Elle prend ses sources dans la Serra do Mar, dans l’État du Paraná au Brésil.

Elle s’étend sur une longueur de 1 320 km et est surtout connue grâce aux chutes d’Iguaçu. Dans son cours inférieur, à partir de la municipalité brésilienne de Capanema, la rivière matérialise la frontière entre le Brésil et l’Argentine, c’est-à-dire entre l’État du Paraná et la province de Misiones. 

Ce secteur débute lorsque la rivière reçoit en rive gauche un affluent appelé río San Antonio, et se termine à la confluence avec le Paraná. Dans ce secteur le Brésil a créé le parc national de l’Iguaçu (rive gauche), tandis que du côtéArgentin se trouve le parc national d’Iguazú.

Ce parc abrite les plus nombreuses chutes au monde, plantées au milieu du Río Iguazú.                                            
                    
La Cour fédérale avait jugé il y a 3 ans, la nullité de la licence accordée par Instituto Ambiental do Paraná (IAP) pour la construction du barrage de  Baixo Iguacu , sur la rivière Iguazu, situé à moins d’un mile du Parc national d’Iguaçu.

Normalement, L’IBAMA (Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables) interdit toute construction à mois de 10 km d’une zone protégée.


Parc et chute d’Iguaçu, ci-contre

A moins d’un mile, il y aura des impacts évidents sur l’écosystème de la réserve.

Les écologistes et les représentants du secteur du tourisme avaient crié victoire un peu trop vite!!

Le barrage, dont les travaux de construction ont été vendus aux enchères  remportées par Neoenergia, est prévu pour être construit dans la ville du Paraná Capitão Leônidas Marques,  au-dessus du parc national d’Iguaçu.


Note :  (1) lire sur le site d'ALSTOM !



Source : photos et billet par Forcem e Coragem