jeudi 30 août 2012

Chili, cinq prisonniers Mapuches en grève de la faim

Grève(s) de la faim au Chili 
et 
appel international 
à la solidarité !




Par Libres Amériques

Après plus d'un mois d’occupation, au siège de l’Unicef à Santiago des femmes mapuches se sont mises en grève de la faim depuis le 25 août 2012. Une des grèvistes s’est plainte de fort maux de têtes suite à son refus d’absorber tout aliment non liquide. Suite au jugement intervenu contre Daniel Levinao et Paulino Levipan les condamnant à onze ferme de prison ferme, les deux jeunes avaient annoncé depuis le 13 aôut leur intention de se mettre en grève de la faim, ils ont été rejoint le 27 août par trois autres Prisonniers Politiques Mapuches. Face à l’injustice du Chili, les 5 Prisonniers Politiques mapuches en grève de la faim, nous font connaître leurs réclamations.

Communiqué Public (n° 2)

Les prisonniers politiques de la communauté Wente Winkul Mapu du Lof Chekenco : 

- Paulino Levipan Coyán,
- Daniel Levinao Montoya,
- Héctor Ricardo Nahuelqueo,
- Rodrigo Montoya Melinao
- Eric Montoya-Montoya (porte-parole)

Nous souhaitons communiquer à l’opinion publique nationale et internationale, ce qui suit :

Aujourd’hui, le mercredi 29 août 2012 est le troisième jour accompli de notre grève de la faim. Nous manifestons avec force notre mécontentement face à l’injustice ayant condamnée nos frères Daniel Levinao et Paulino Levipan, ce que nous considérons comme un  jugement discriminatoire, raciste et  politique, avec lequel l’Etat cherche à manœuvrer pour la récupération de notre territoire et empêcher notre juste lutte.

Nous comme prisonniers politiques Mapuches continueront en résistant et en luttant contre  l’oppression et l’inhumanité du système capitaliste, contre ceux qui veulent usurper le territoire (ancestral des mapuches), et nous irons jusqu’aux dernières limites pour obtenir justice et vérité pour notre cause et avec elle notre innocence.

Pour cela, nous demandons : 

1 – l’annulation du jugement de Paulino Levipan et Daniel  Levinao.
2 – l’application de la Convention 169 de l’OIT et conventions internationales souscrites  par le Chili.
3 – la fin des témoignages protégés dans les affaires touchant les Mapuches.
4 – Nous ne voulons plus de violation au sein des communautés Mapuches et demandons à ce qu’il soit mis fin immédiatement à la violence policière exercée sur des enfants, les femmes et des personnes âgées. Nous voulons la démilitarisation du territoire Mapuche (Région d’Araucanie au Chili)
5 – Liberté pour tous les Prisonniers Politiques Mapuches.
       

Et la restitution des terres à nos communautés !

Nous faisons un appel à toutes les communautés Mapuche, à tous les peuples amis, aux personnes conscientes, aux organisation sociales et des droits de l’Homme aussi bien nationales, qu’internationales, pour qu’ils appuient notre juste cause.

C’est pourquoi, ni l’emprisonnement, ni la mort n’arrêtera notre lutte pour la liberté et le territoire de notre peuple, la Nation Mapuche.

Longue vie au Peuple Mapuche et sa résistance de plusieurs siècles.

Marrichiweu !


Source du communiqué :  Werken.cl